Mission Annexe - Le rapeur fou !

▬ « Faites lui bouffer son micro ! » il m’a dit l’autre… Non mais pourquoi ? Il a le droit de chanter ce gosse s’il en a envie. Est-ce qu’on leur fait bouffer leurs légumes aux marchands qui hurlent dans la rue ?! Faut pas abuser quand même.


Se disait-elle sur le chemin qui l’amenait vers les portes du village caché d’Iwa. Elle avait pour mission de réprimander un petit rappeur qui, soit disant, chanter du matin au soir empêchant les habitants de dormir. Alors qu’elle méditait sur le fait que c’était une Kunoichi de Suna, Jônin qui plus ait, et non un ninja d’Iwa, un simple Genin aurait fait l’affaire, qui devait se taper le sale boulot, Evalla arriva devant de grandes portes d’argiles avec l’enseigne de la Terre gravé dessus. Elle entra donc dans le village et profita de cette mission pour faire un peu de tourisme et repérer un peu les lieux. Elle n’espérait pas trouver du premier coup le fameux rappeur de folie, elle demanda donc aux passants des renseignements qui la rendit près d’une auberge qui faisait office de bar. Ne connaissant personne dans ce village qui puisse l’héberger, elle dût alors prendre une chambre dans cette auberge. Heureusement pour elle que tout les frais encourut durant cette mission s’était son merveilleux village qui les payait.


Il était déjà tard et la jeune Kunoichi s’était confortablement installée sur une banquette, buvant tranquillement son jus de fruit, quand une personne âgée, qu’elle avait interrogée plus tôt dans la journée, l’interpella. Elle lui demanda si elle avait déjà accompli sa mission. Etrange question se disait Evalla, cela ne faisait que quelques heures qu’elle était arrivée, comment aurait-elle fait pour attraper ce garnement si rapidement ? Elle lui répondit ‘Non’ et repris son activité. Choquée et impatiente, la mamie commençait à élever la voix contre Evalla. Elle trouvait ceci inacceptable qu’un ninja prenait du bon temps au lieu de courir après le voyou casseur d’oreille. Notre demoiselle aux cheveux azur garda son sang-froid, bien que cela soit difficile pour elle, et rétorqua.


▬ Je viens de me taper je ne sais combien de kilomètres à pieds ! Tout ça parce que vos Shinobi ne sont pas capable d’attraper le pseudo rappeur. Je suis fatiguée et j’ai soif. Donc ça me semble normal que je vienne ici pour boire mon jus de fruit. En ce qui concerne votre tapage nocturne je compte le coincer ce soir. Il n’y aura plus aucun bruit sauf lui et sa voix angélique qui vous berce la nuit. Il me sera donc très facile de le repérer.


Fit-elle sur un ton ironique. Après ces explications, la vieille grand-mère ne dit plus un mot, inclina sa tête et partie avec un sourire aux lèvres. Enfin débarrasser d’un ennui, Evalla soupira et resta à l’auberge jusqu’au soir. Les lumières des habitations s’éteignirent doucement pendant que les lumières des ruelles commençaient à s’allumer les une après les autres. Dans sa chambre, Evalla regarda par la fenêtre pensive, quand tout d’un coup une voix stridente raisonna à travers tout le village. Ca ne pouvait être que l’homme que recherchait notre Kunoichi : le texte de la chanson était… était vraiment… c’est une chanson ça ?! Dès que le petit rigolo eut commencé a chanter, toutes les lumières des maisons environnantes s’étaient soudainement allumées et à leurs fenêtres les villageois qui hurler pour que cesse ce vacarme.


▬ J’ai l’impression que les habitants font plus de bruit eux même que ce gigolo. Mais… attends une minute la musique n’est pas loin. Non elle est carrément dans l’auberge. Ne me dites pas que…


Evalla se précipita hors de sa chambre et alla de porte en porte dans l’auberge, écoutant d’où venait la musique. Rien sur son étage, elle grimpa donc au second et s’aperçut que la musique venait de la chambre qui se trouvait juste au dessus de la sienne. Arrivée devant celle-ci elle eut un réflexe stupide. En effet, elle était là, le poing serré prêt à taper à la porte. Comme si avec cette musique le rappeur allait l’entendre et l’ouvrir. Elle-même se trouvait idiote sur le moment, elle pressa sa main sur la poignée de la porte mais elle était verrouillée. Plus d’autres solutions ; on défonce ! Toute manière ce n’était pas Evalla qui aller payer les frais. Une simple porte en bois, un coup de pied aurait suffit mais Evalla ne voulait pas se fatiguer. Ses cheveux azur commençaient à bouger selon sa volonté et une de ses deux couettes se transforma en trois grandes épées tranchantes qui allaient découper en morceau l’entrée de la pièce.


▬ Supiāzu no kami / Lances capillaires !